Un réseau de chaleur, également appelé chauffage urbain, est un système de distribution de chaleur à l'échelle d'une ville ou d'un quartier.
Il permet d’alimenter de nombreux bâtiments tels que des logements collectifs, des entreprises, des écoles, des bâtiments administratifs, des piscines ou des hôpitaux. Il présente de nombreux avantages : on peut citer l’introduction massive des énergies renouvelables et de récupération sur le territoire, comme de la biomasse, de la géothermie, une chaleur produite à cout compétitif et maîtrisé, moins polluante et générant moins de gaz à effet de serre.
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La chaleur est produite dans des grandes unités de production à partir de diverses sources d'énergie. Ces sources peuvent inclure :
Des énergies renouvelables : géothermie (chaleur venant du sol), biomasse (bois), solaire
Des énergies de récupération (chaleur fatale issue de l’incinération des déchets par exemple, des eaux grises ou des bâtiments de stockage de serveurs)
Des énergies fossiles (généralement au gaz en appoint et secours)
Ces unités de production de chaleur alimentent un réseau de distribution primaire, auquel est raccordé le bâtiment consommateur (ou l’abonné), par eau chaude généralement.
Le raccordement du bâtiment se fait grâce à une sous-station, située généralement dans le sous-sol du bâtiment consommateur, qui va transférer, par un échangeur, la chaleur à un réseau de distribution secondaire qui se situe au sein de l’immeuble, à la charge du propriétaire de l’immeuble, qui alimente les foyers (ou « usagers »).
Concernant les réseaux de la Métropole Européenne de Lille, les villes de Lille, Mons-en-Barœul, Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Wattignies et Wattrelos sont actuellement desservies. Les réseaux appartiennent à la MEL, qui a concédé leur exploitation à Dalkia ou à des filiales de Dalkia, via des contrats de concession indépendants.
Grâce à la récupération de la chaleur de l’incinération des déchets à Halluin et à plusieurs chaufferies biomasse, le mix énergétique des réseaux de la MEL est composé à 65 % d’énergie renouvelable et de récupération. Cela en fait un système de chauffage compétitif et à des prix stables.
A noter que ces réseaux sont actuellement classés (sauf Wattignies), ce qui implique une obligation de raccordement au-dessus d’une puissance de 70 kW (équivalent à une dizaine de logements), dans une zone de développement prioritaire située en proximité des réseaux.
Pour l’instant, les maisons individuelles ne sont pas raccordables.
Généralement, la mise en place d’un réseau de chaleur urbain permet d’avoir une longévité longue durée sur les matériels de production et de distribution. En tant que client, aucune maintenance n’est à prévoir concernant le réseau primaire. C’est à la charge de l’exploitant et de la collectivité. La maintenance du réseau secondaire, par contre, est à la charge du propriétaire de l’immeuble.
Coût
Tout comme les réseaux d’eaux potable et usées, les réseaux de chaleur urbains génèrent des frais de consommation et des frais de gestion. Il y a la part variable (R1 assise sur la consommation d’énergie) correspondant principalement à la fourniture de la quantité de chaleur livrée, ainsi que la part fixe d’abonnement (R2 assise sur la puissance de raccordement) correspondant aux charges fixes d’exploitation et de maintenance du réseau primaire.
Pour l'habitant d’un logement collectif, les coûts sont intégrés dans les charges collectives.
Bon à savoir
Sur le territoire de la Métropole Européenne de Lille, environ 50 000 équivalent logements sont alimentés par le réseau de chaleur urbain. Ce réseau est long de 120 km.