Comme son nom l’indique, ce système, à l’échelle d’un quartier ou d’une ville, produit de la chaleur dans des unités de production et la distribue à différents clients, les « abonnés ».
Les réseaux de chaleur permettent d’alimenter de nombreux bâtiments tels que des logements collectifs, des entreprises, des écoles, des bâtiments administratifs, des piscines ou des hôpitaux. Ils peuvent être alimentés par plusieurs sources d’énergie, idéalement renouvelables. Un réseau alimenté majoritairement par des énergies renouvelables et de récupération permet de fournir une chaleur à coût maîtrisé, moins polluante générant moins de gaz à effet de serre.
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La chaleur est produite par des chaufferies biomasse (au bois), de la géothermie (chaleur provenant du sol, moins présent sur le territoire de la MEL), des centrales solaires thermiques, et ce que l’on appelle la récupération de chaleur fatale de certaines usines du territoire (chaleur normalement perdue, comme lors d’incinération des déchets). Elle peut aussi être produite par des chaufferies gaz (énergie non renouvelable).
Ces unités de production de chaleur alimentent un réseau de distribution primaire, auquel est raccordé le bâtiment consommateur (ou l’abonné), par eau chaude généralement. Les nouveaux bâtiments pourront se greffer au réseau primaire dans la limite de la puissance pouvant être délivrée sur le réseau.
Une sous-station, située généralement dans le sous-sol du bâtiment consommateur, va transférer la chaleur à un réseau de distribution secondaire qui se situe au sein de l’immeuble, à la charge du propriétaire de l’immeuble, qui alimente les foyers (ou « usagers »).
Concernant le raccordement sur la Métropole Européenne de Lille, une puissance minimum est requise (souvent 100kW) soit environ 15 logements en moyenne à chauffer pour que les coûts soient réellement attractifs.
Durée de vie
Généralement, la mise en place d’un réseau de chaleur urbain permet d’avoir une longévité longue durée sur les matériels de production et de distribution, estimée à environ 30 ans. En tant que client, aucune maintenance n’est à prévoir concernant le réseau primaire. C’est à la charge de l’exploitant et de la collectivité. La maintenance du réseau secondaire, par contre, est à la charge du propriétaire de l’immeuble).
Coût
Tout comme les réseaux d’eaux potable et usées, les réseaux de chaleur urbains génèrent des frais de consommation et des frais de gestion. Il y a la part variable (R1) correspondant principalement à la fourniture de la quantité de chaleur livrée, ainsi que la part fixe (R2) correspondant aux charges fixes d’exploitation et de maintenance du réseau primaire.
Pour l'habitant d’un logement collectif, les coûts sont intégrés dans les charges collectives. L’objectif est de proposer des coûts attractifs et surtout maitrisés sur le long terme.
Bon à savoir
Sur le territoire de la Métropole Européenne de Lille, environ 50 000 équivalent logements sont alimentés par le réseau de chaleur urbain. Ce réseau est long de 100 km.